- Intégration commerciale
Un commerce rapide et efficient est avantageux pour les affaires et pour les consommateurs. - Intégration productive
La production de produits et services là où les pays ont un avantage comparatif permet aux nations de participer aux chaînes de valeur régionales et mondiales. - Intégration macroéconomique
La libre circulation et la convertibilité des capitaux stimulent l’investissement et permettent de répartir le financement là où il sera le plus productif.
- Intégration des infrastructures
Les communications numériques et les connexions terrestres, aériennes ou maritimes affectent directement le coût des transactions, la prospérité et la stabilité. - Libre circulation des personnes
La libre circulation des personnes à travers l’Afrique favorise les liens sociaux et rend plus efficace la production.
Les pays africains sont les moins performants en termes d’intégration productive et des infrastructures. Il en est de même des CER d’Afrique. Des mesures correctives urgentes s’imposent d’autant plus que ces deux dimensions de l’intégration sont le socle qui sous-tend le bon fonctionnement des autres dimensions.
La dimension commerce affiche un score plus élevé que ceux obtenus en matière d’intégration productive et des infrastructures, mais ce score se limitant à 0,383 sur 1, le potentiel de croissance dans le domaine demeure manifestement élevé. La mise en œuvre de la ZLECAf offre de belles perspectives à cet égard. La phase opérationnelle de la ZLECAf a été lancée en juillet 2019 et les questions en instance, telles que les règles d’origine et les échanges d’offres tarifaires sont en cours de négociation. Une fois ces questions résolues, le commerce intra-africain devrait s’intensifier, ce qui favorisera l’intégration au niveau continental. L’intensification des échanges commerciaux touchera d’autres dimensions, induisant une accélération du développement des capacités productives et des infrastructures pour faire face à la demande croissante.
La performance du continent en matière d’intégration macroéconomique et de libre circulation des personnes est en moyenne modérée. Cela étant dit, les scores des pays sont très disparates.
En ce qui concerne la politique macroéconomique, les disparités tiennent essentiellement au taux élevé de l’inflation dans certains des pays à faible performance. La priorité accordée à la convergence de politiques budgétaires et monétaires solides permettra au continent de jouir d’une stabilité économique. Cela favorisera l’accroissement des investissements transfrontaliers et améliorera par conséquent l’intégration macroéconomique.
S’agissant de la libre circulation des personnes, les pays les plus performants offrent des visas à l’arrivée aux ressortissants de tous les autres pays africains ; ils ont également signé le Protocole sur la libre circulation des personnes (Kigali). Il n’en est pas ainsi des pays les moins performants dont les politiques compliquent la circulation des voyageurs africains : elles entravent les affaires, découragent le tourisme et empêchent l’intégration de façon générale.